( 418 ) c'est toujours à ce point que retombe la question L e v œ u de quelques-uns était-il le voeu de tous? Si la guerre eût été faite directement à ceux qui étaient désignés c o m m e
factieux, à la bonne
heure ; mais, pour arriver à eux, il fallait passer sur le corps de ces milliers de Français qui bordaient les frontières pour empêcher qui que ce fût, se présentant en armes, d'y pénétrer. Les faits, les motifs de l'émigration sont trop constatés par ses actes publics, par ses témoignages propres, pour que des allégations de cette nature puissent contre-balancer dans la pensée des contribuables la sensation
que
celui - ci
leur fera éprouver. Il s'agit d'un fait ancien, d'une classe d'hommes dont le malheur apparent ne frappe pas les regards, dont, au contraire, le bien-être chez u n très grand nombre, et l'aisance chez les autres, sont manifestes ; il n'en est pas de la ruine déjà réparée de l'émigration, c o m m e de celle d'une ville dont l'aspect frappe tous les yeux, et rappelle la cause de ses malheurs ; heureusement l'émigration n'est pas au nombre de ces ruines toujours subsistantes, et accusatrices de quelque fléau, par le laps de temps qui s'est écoulé depuis l'émigration et depuis sa rentrée, depuis qu'elle nefigureplus à ce titre sur la scène du monde. Cette question d'émigration