La France , l'émigration, et les colons. Tome second

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( 406 ) bourse en assignais, le rentier, ne blessent aucun principe, en se regardant c o m m e autorisés à penser qu'ils ont plus de droits à des réparations, eux qui n'ont pas fait la guerre, qui n'ont pas induit la France en dépense, qui n'ont pas combattu pour l'ancien régime, pour les droits féodaux, que ceux qui ont cru avoir le droit de le faire. Personne ne se méprendra sur la tactique de cette proposition. L e n o m d'émigrés a paru bon à éviter, mais ils se trouvent tous compris dans les ventes ; mais c o m m e ils ont fourni l'étoffe de presque toutes ces ventes, le m ê m e résultat est obtenu, que si on les avait n o m m é s (1), que si l'on avait fait de l'émigration l'objet privilégié de la demande. Cette manière de procéder est fort connue. Q u a n d une proposition toute nue dans son principe, et

(1) M . Berthier, séance du 8 juillet 1824, dit : Ferm o n s , suivant le vœu

du Roi, la grande plaie de la révo-

lution, la spoliation de ses compagnons leur donnant

une indemnité

d'infortune

en

égale à l'étendue de leurs

pertes. Séance d u 10 juillet. M . de Frémilly, rapporteur, énonce en son n o m le v œ u q u e l'indemnité des émigrés égale leurs pertes. L a concordance de ces témoignages avec tout ce que l'on entend de la part des émigrés et la notoriété p u blique, confirment s u r a b o n d a m m e n t ce qui est avancé ici.


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