La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 69 ) fatals à la France? C o m m e n t qualifie-t-elle ceux qui amenèrent Henri V sur ceux d'Azincourt, où elle reçut des plaies encore plus cruelles, où se prépara la transmission de son sceptre à des mains anglaises, et le dépouillement de Charles V I I ? Quel n o m a-t-elle réservé à ces factieux qui appelèrent les Espagnols contre Henri IV ? C o m m e n t Louis XIII, par la main inflexible de son ministre, traitait-il les fauteurs de ces appels à l'étranger, passés alors en habitude? La fronde appela l'étranger; le car dinal de Retz, par une supercherie vraiment italienne, fit apparaître au parlement u n envoyé fictif de l'Espagne; la guerre fut la suite de celle violation des lois; le régent fit monter sur l'échafaud les gentilshommes bretons impliqués dans la conspiration de l'ambassadeur d'Espagne, le prince de Cellamare. Toute liaison avec l'étranger, tout appel de l'étranger en vue de politique et d'introduction dans les affaires intérieures de l'Etat, sont donc des actes véritables de souveraineté , et c'est usurper que de les tenter, quand on n'est pas souverain. C o m m e n t des individus peuvent - ils donner u n caractère authentique à leurs alliances? le sceau ne s'en trouve que dans la main du souverain. C o m m e n t pourraient-ils en accomplir les conditions? Cette capacité ne peut appartenir


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