La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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(24) frapper tout le m o n d e , est que, sans une émigration puissante en crédit, en réalité, en n o m b r e , il n'aurait jamais été question d'indemnités, et que tous les dépouillemens seraient restés dans u n égal oubli. Il est également certain que, dans cet ordre d'idées, l'attention publique n'a jamais été tournée que d u côté de l'émigration; lorsqu'à l'ouverture de la dernière session, on entendit parler de fermer la dernière plaie de la révolution, l'application de ces paroles générales fut faite universellement à l'indemnité des émigrés. L a chambre,dans sa réponse, montra qu'elle y attachait le m ê m e sens, en disant . La fidélité malheureuse ne demandait rien, mais Votre Majesté veillait sur elle; et quand ses desseins seront accomplis , sa justice aura effacé les dernières traces de nos discussions civiles. Depuis ce temps, il a été dit par u n ministre : Les émigrés recevront les dédommagemens

trop

long-temps attendus des sacrifices qu'ils ont faits pour le Roi. D'un

autre côté, des députés ont

représenté dans la chambre, d'une manière formelle, l'indemnité c o m m e acquise en droit par la parole et par les sentimens d u prince (I). M . de

(I) Séance du 8 juillet. M . le marquis de la Caze dit : Nous ne devons plus nous occuper des émigrésde* ces vic-


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