La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

Page 317

( 299 ) ber la différence des litres , n'est pas empêcher la différence des valeurs ; cela est au-dessus des lois. Qu'importe à l'Etat qu'on lise au coin des rues, propriété

dre?

patrimoniale

ou nationale

à ven-

Depuis trente ans, quel mal en est-il ré-

sulté? C e motif n'a donc aucune valeur. 2°. Sûrement c'est u n grand bien pour u n Etat que de ne rien perdre sur la valeur de son sol ; c o m m e les particuliers s'imposent des sacrifices pour ajouter à la valeur de leurs propriétés, ou pour la leur rendre quand elles l'ont perdue, de m ê m e les Etats ne doivent pas se refuser aux m ê m e s charges pour relever la valeur de leur sol.

Il y a là une vue élevée et très conforme

aux intérêts publics. Dans ce cas,

il ne s'agit plus

que de la proportion de l'avantage avec le sacrifice pour l'obtenir. Appliquons cette règle au cas présent. L e sol

vendu

se divise, c o m m e celui qui ne l'a

pas été, en deux parties : la première, celle qui n'est pas à vendre , sur laquelle le propriétaire vit ; la seconde, celle qui peut être vendue. L a propriété vendue a été fort divisée : la plus grande partie est possédée par le peuple; il ne l'a pas pour

vendre,

mais pour

vivre;

il ne le vend qu'à

la dernière extrémité : telles sont les m œ u r s générales du peuple relativement à la propriété.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.