La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 279 ) Louis X V I ? E n quoi leurs indiscrétions (1),

leurs

instances, les luttes qu'ils arrangeaient dans les théâtres à Paris, m ê m e sous les yeux de la famille

faut périr, dit tristement la Reine, quand on est attaqué par des gens qui réunissent tous les talens à tous les crimes, et défendu par des hommes fort estimables mais qui n'ont aucune idée de notre position. Q u e deviennent toutes ces allégations royale, pouvaient-elles servir le Roi (2) ? Il

y

de dévouement, à la lecture des dernières et douloureuses paroles que la Reine, confinée dans u n réduit indigne d'elle, aux Feuillans, après le 10 août, adresse à M

m

e

C a m p a n et aux personnes

de son service, admises auprès d'elle dans ce triste

autres de jugemens contre les factieux; car,

ajoutaient-ils,

tous ceux qui ne sont pas pour nous sont contre nous. (ï) Voyez le récit de ces scènes dans les Mémoires de M a d a m e C a m p a n , p. 173, v. 2. Mémoires de Ferrières* p. 375, v. 2. « La nouvelle de l'évasion d u Roi avait répandu une folle joie à Bruxelles ; le cœur des émigrés s'était ouvert aux plus flatteuses espérances; on se félicitait, on s'embrassait, on disposait des places du ministère. C'était un véritable délire. » J'omets à dessein quelques traits de ce récit, désobligeans pour l'émigration. (2) Mémoires de M a d a m e C a m p a n , vol. a, p. 102.


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