(272) il y a preuve de la préférence donnée aux choses sur les h o m m e s , et, par suite naturelle, il y a aussi preuve de cette délibération libre qui a fait triompher la raison sur les goûts personnels. C'est là de la liberté morale , ou bien il n'en existe pas au monde. Dès 1 7 8 9 , on a dit que la révolution était la cause de tous les trônes. 1°. L'émigration n'était pas chargée de la cause de tous les trônes ; alors pourquoi l'émigration n'a-t-elle pas défendu le trône de Pologne au lieu de s'unir à ceux qui travaillaient à le détruire? 2°. L'allégation manquait de réalité; car,
à cette époque, il n'était nullement
question de démocratie ; il n'y en avait pas une
cahiers du tiers-état. Buzot a écrit quil n'y avait en France que trois républicains , P é t i o n , R o b e s p i e r r e , et lui. A u retour de Varennes,
trace dans les
Pétion eut la grossière insolence de dire au Roi
que les Français la république.
n'étaient pas encore
mûrs
pour
L'Assemblée constituante lit mal
l'ordre monarchique, il est vrai, mais elle ne pensa jamais à le détruire; elle réprima insuffisamment les attentats du 6 octobre, et d'autres désordres encore; mais elle n'y trempa point ; elle fit fusiller les premiers républicains qui se montrèrent au c h a m p de Mars, le 1 4 juillet 1791. Les motifs de l'émigration armée sont bien connus ; il est inu-