( 271 ) auprès de tous les souverains, voyant ses actes acceptés par eux , et lui acceptant les leurs , ne pouvant croire que l'état réel des choses leur fût inconnu
ni qu'ils voulussent, s'il était illégal,
l'autoriser par la présence de leurs représentans, je m e crois autorisé à conclure que le défaut de liberté n'avait pas cette évidence qui autorise la prise d'armes; car,
lorsqu'il s'agit d'armes, il faut
que tout soit clair : les effets sont trop graves pour admettre le doute. Lorsque Louis X V I faisait des promotions et d'autres actes dans l'ordre
gracieux ,
ceux qu'ils
concernaient, les refusaient-ils au titre d u défaut de liberté ? O n a argumenté d u renvoi des m i nistres n o m m é s avant le 14 juillet, et renvoyés le 16; pourquoi ne pas argumenter aussi d u renvoi d u cardinal de Loménie (1),
et de la rétrac-
tation de la cour plénière? Il ne faut pas confondre les renvois par par
les hommes.
les choses,
avec les renvois faits
Dans ce cas, loin qu'il y ait
défaut de liberté, il y a preuve de liberté; car (1) Ce renvoi fut si peu volontaire, c'est-à-dire si étranger au goût de la cour, qu'elle combla d'honneurs et de bienfaits le cardinal et sa famille : faute grave et qui irrita beaucoup ; car le cardinal était chassé par la voix publique. M a d a m e Campan va jusqu'à dire qu'on se proposait de le rappeler.