La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 257 ) l'avait adoptée, et l'avait prescrite à tous ses officiers civils et militaires ; depuis que , renonçant à leur ancienne existence , les trois ordres réunis avaient cessé de réclamer ; depuis que le Parler m e n t de Paris était venu présenter ses h o m m a g e s à l'Assemblée, que lui et tous les tribunaux appliquaient les lois nouvelles, et faisaient subir aux perturbateurs de l'ordre nouveau, les peines qu'antérieurement ils appliquaient aux perturbateurs de l'ancien. Quel tribunal a condamné F a • vras? ce n'est pas u n tribunal révolutionnaire. Voilà les faits ; ils prouvent que l'état avait pris une forme; attaquer celle-ci à force ouverte, était provoquer la guerre civile. 2°.

L'émigration, tout en s'armant pour l'an-

cienne constitution, s'armait aussi dans son intérêt propre; car cette constitution était le m o y e n et le garant de ses prééminences sociales; de plus, elle attendait d u rétablissement de l'ancien ordre, celui des propriétés utiles dont la révolution l'avait dépossédée. Par là, il se trouvait dans la position de l'émigration, u n mélange d'intérêt personnel avec l'intérêt public. Nous avons déjà fait remarquer que ce mélange avait enlevé toute efficacité aux réclamations constitutionnelles que l'émigration a faites. 3°. Les désordres de la révolution ont été grands, e

II Partie.

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