La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 8 ) penser que je ne vous ai pas cédé sur cet article ; si vous le serviez sur le Rhin , j'en faisais autant à Paris, dans la périlleuse année de 1792: là étaient les vrais dangers. Sûrement vous ne m e refuserez pas de reconnaître que j'ai pris à la restauration autant de part que vous. Vous n'avez donc aucune raison de récuser m o n d'accuser mes

témoignage

ou

intentions. Votre cause est la

mienne. Pascal a dit : J'aime les témoins qui se font égorger : eh bien ! je suis u n de ces témoins. Mais cet intérêt personnel m e laisse, pour m'occuper de cette question, une liberté d'esprit égale à celle avec laquelle j'ai traité de l'Amérique et de la Grèce, qui m e touchent de moins près que vous. Il est u n point c o m m u n dans lequel se réunissent tous les intérêts, celui de la justice et de la vérité. Je crois en avoir dit assez pour vous prouver le prix que j'attache à votre affection et à votre estime, et pour pouvoir m'assurer à moim ê m e que si je ne réussis pas à retenir la totalité de l'une, j'aurai du moins acquis des droits à celle de l'autre. Si, chez vous, tout m'impose le devoir d'bonorer des vertus, la raison seule peut

un fait relatif à l'établissement connu sous le n o m du ministèrejacobin,le 10 mars 1792 , dont aujourd'hui la connaissance est concentrée entre lui seul et moi.


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