La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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(240) de 1791 à 1792, tous les actes législatifs de Louis X I I

furent, en opposition avec l'émigra-

tion ; et l'entretien de ce prince avec M . Bertrand de Molleville, montre que son

système était

entièrement opposé à celui de l'émigration. O b servez que M . Bertrand n'était pas, auprès de Louis X V I , un

ministre de parade, mais

un

ministre réel, un serviteur fidèle, regardé c o m m e tel, et devant lequel la pensée se développait avec liberté et sincérité. Alors le plan de Louis X V I était de tenir à l'accomplissement de la constitution, et de faire ressortir ses défauts par l'exposition de la difficulté de son

exécution ; il ne

s'agit pas d u mérite du plan, mais de la réalité de son existence (1).

fit la lecture de cette réponse. A chaque phrase , des voix s'élevaient et criaient : Cela a été fait ici, et autres choses de ce genre. C'est ainsi qu'à la lecture de la lettre de l'abbé Ravnal, dès les premières phrasés, le côté gauche de l'Assemblée s'écria : C'est M . Malouet qui a fait cela. Il y avait du vrai clans cette réclamation, car la lettre avait été résolue et convenue pour les points principaux dans une réunion chez M . Malouet ; elle fut révisée et définitivement rédigée de la m ê m e manière. (1) Mémoires de M. Bertrand de Morleville. « Après quelques observations générales sur la difficulté des circonstances, le Roi m e dit : E h bien! vous reste-t-d


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