La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 239 ) Louis X Y 1 envoya à Bruxelles , après la conférence de Pilnitz , pour en faire atténuer l'effet; celle-ci ne se rapportait qu'à la suspension d u pouvoir royal qui eut lieu après Varennes. L'empereur Léopold et Louis X V I s'entendaient pour paralyser l'émigration. Si Léopold eût vécu, si l'Assemblée

législative

n'eût pas précipité la

guerre (1), il est probable qu'elle n'aurait pas eu lieu, et que l'émigration eût été dissoute, sous la condition de la rentrée paisible. L'Assemblée législative avait d e m a n d é à l'empereur des explications catégoriques ; la réponse de ce prince ayait été faite aux Tuileries (2). Pendant tout l'hiver

par la Reine au comte de Mercy à Bruxelles; Léopold attaquait nominativement les jacobins, et offrait son appui aux constitutionnels. ( M a d a m e de Staël, vol. 2 ,p. 37.) (1) Mémoires d'Ecquevilly,. pag. 18 et 19. « L'année 1792 vit éclore de grands évènemens. La cour de Vienne fit quelques dispositions qui annonçaient des préparatifs de guerre. Les factieux de France exigèrent qu'on leur rendît compte de ses motifs avec une insolence qu'autorisait la conduite jusqu'alors si équivoque de l'Empereur. Ce fut à cette époque, 20 avril 1792, que l'Assemblée de France, dont l'audace ne pouvait être comparée qu'à son extravagance, crut devoir prévenir les projets de l'empereur François en lui déclarant la guerre. » (2) M . Delessert, alors ministre des affaires étrangères,


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