La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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que les manifestes changent la nature des choses, qu'ils créent des cœurs nouveaux et réforment les anciens ? Q u e faisaient les manifestes aux vieux levains de haines et de jalousies qui divisaient les Autrichiens et les Prussiens (I) ? Q u a n d , en 1792-, les Autrichiens et les Prussiens se présentèrent en France , ils n'y avaient pas encore fait u n pas, et déjà ils étaient discords entre eux ; ils ne s'entendaient sur rien : le duc de Brunswick changeait dé plan deux fois par jour. A Verdun, les uns voulaient une chose , et les autres une toute différente ; l'armée des Princes

ne devoir plus être reproduites. L e général autrichien, poussé à bout, finit par s'expliquer plus clairement : Eh bien ! puisqu'il faut vous le dire,j'en suis désespère pour le prince de Condé , mais il n'entre pas dans le plan des puissances qu'il occupe dans ce moment

Lan-

dau j ni aucune autre place de l'Alsace. Cela se passait le 6 août 1792 , quelques jours après les manifestes ; et puis , qu'on parle des manifestes! —

Les manifestes des étran-

gers signifient seulement : Ne me résiste pas. Tout peuple doit leur répondre : Je résisterai. M a d a m e C a m p a n rapporte, pag. 256, vol. 2, les dernières paroles de la Reine, pendant qu'elle habita le bâtiment des Feuillans; les voici : Les étrangers voulaient projeter des dissensions de la France. (I) Voyez la lettre du duc de Brunswick à la fin de l'ouvrage.


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