(162) car le pays ne peut se passer d'administration , toutes les fois qu'il ne sort pas c o m m e chef de la nation. L'émigration en dehors de la France n'avait aucun droit à faire valoir sur la France; elle n'aurait pas eu celui d'agir sur elle lorsqu'elle était au dedans, à plus forte raison ne favait-elle pas lorsqu'elle était au dehors.
CHAPITRE XXVI. Droits de l'Émigration de faire la guerre, d'appelerl'étranger, de céder le territoire, de gagner les chefs militaires et les troupes. C E sont autant de droits de souveraineté, et l'émigration n'était pas souveraine. Son malheur a voulu que, dès le premier jour, elle se soit considérée c o m m e représentant la France, et c o m m e investie des pouvoirs de la souveraineté ; elle n'était reconnue d'aucun souverain, elle l'était encore moins de la France. 11 y avait en France u n souverain reconnu de tout temps, et par la France et par l'étranger, et, pendant ce temps, l'émigration sans territoire, sans aucune reconnaissance politique, faisait tous les actes de la souveraineté.