La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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alors? S il y avait liberté dans ces cas, pourquoi cesserait-elled'axisteret d'être reconnue pour les autres ? Les choses peuvent m ê m e

aller plus

loin, et impliquer l'ordre religieux. E n Louis X V I

1789,

n o m m e aux sièges épiscopaux de

Vienne, de Boulogne et de la Rochelle ; le pape institue c o m m e il avait coutume de faire : aucune réclamation sur l'état de contrainte. C o m ment le chef d u culte catholique aurait-il p u accepter , ou bien aurait-il craint de rejeter u n acte qui eût été le produit de la contrainte ? Sembiablement, en Espagne, deux évêques n o m m é s par Ferdinand en 1821 , ont été institués par le pape, sans la moindre observation sur le degré de liberté avec lequel ce Prince aurait fait le choix des sujets présentés à l'acceptation du Souverain pontife : or , s'il y avait liberté dans ces actes , c o m m e n t y aurait-il eu contrainte dans tous ceux qui ont été faits dans une position ab solument semblable ? 5°. Terminons par une observation puisée à la source des plus solides jugemens , la nature de l'homme : le siége véritable de sa liberté, l'asile d'où aucune violence ne peut la chasser , sont sa conscience et son cœur; il est toujours libre, quand son cœur ne lui faut pas, et,en définitive, toute cette question de liberté dont on fait tant de bruit ,


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