La France , l'émigration, et les colons. Tome Premier

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( 90 ) de ses conséquences : la société, quelque forme qu'elle ait, n'est pas une chose vague, arbitraire, c'est un contrat de sûreté, qui ne peut résulter que de règles fixes et connues : il faut que la bonne foi, que le désir de remplir ses obligations, sachent à quoi s'en tenir, autrement on se trouve livré au plus désolant arbitraire, et la société peut dégénérer au point de devenir u n piège véritable et une espèce d'embuscade d'où la loi sort à l'improviste, et frappe des h o m m e s surpris et ignorant ce que l'on exige d'eux... Q u a n d cette question atteint les trônes, elle augmente de gravité: ceux-ci ont de grands droits, ils sont pourvus de grands moyens de les exercer ; plus de clarté doit donc les entourer : leur rien soustraire, leur rien refuser, ne doit pas entrer dans la pensée ! mais encore faut-il connaître ce qui leur appartient, ce qui leur est d û , et jusqu'où s'étend la dette... Malheureusement ces précieuses notions m a n quent généralement ; aussi la question actuelle est-elle toute neuve, et sa nouveauté indique quelle est la notre, dans toutes les questions de droit public : il faut le dire, l'Angleterre exceptée , le droit public est encore tout neuf pour l'Europe ; c'est pour elle un pays de découvertesAvant d'entrer dans cette question, où nous ne sommes guidés par aucun principe convenu, par


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