Des colonies et de la révolution actuelle de l'Amérique. Tome Premier

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DES COLONIES.

tures. C'est avec ce produit, et celui de quelques-unes des productions du sol, que le Portugal balançait les soixante millions d'importation que la faiblesse de son agriculture et de son industrie le forçait encore de recevoir de l'étranger. Il obtenait la somme énorme qu'il retirait de la colonie, avec une valeur de quinze millions en marchandises , dont la moitié provenait de son sol ou de son industrie. Outre ses importations en Portugal, le Brésil transporte encore sur des bâtimens à lui pour cinq à six millions de ses denrées aux côtes d'Afrique, aux Açores et à Madère, dont il paye ainsi les vins, les esclaves, et les autres objets de consommation dont il a besoin. Les Brésiliens, et en particulier ceux de RioJanéiro, se livrent en personne au commerce extérieur, chose sans exemple encore dans l'Amérique méridionale, dont les habitans, restés passifs dans le mouvement du commerce, se bornaient, jusqu'au moment de l'indépendance, à tout recevoir, et à ne rien exporter par eux-mêmes. Le Brésil fut pendant quelque temps le Bo-

A.


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