Des colonies et de la révolution actuelle de l'Amérique. Tome Premier

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DES COLONIES.

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biens de ne rencontrer aucun obstacle dans l'acquisition des bras destinés à les féconder. Les Portugais , occupant au Brésil une immense étendue de terrain dont la vingtième partie n'est pas cultivée, même dans les meilleurs cantons? ont par conséquent le plus grand besoin de n'être gênés dans aucun des moyens de lui procurer des cultivateurs. Leur multiplication peut seule étendre les défrichemens, comme améliorer les cultures existantes; et le Portugal, qui a tant de besoin de se suppléer à lui-même par le Brésil, aurait dû, d'après cette considération, ne rien négliger pour reconquérir son ancienne supériorité dans la traite, et pour l'élever au nombre et au prix le plus favorable à l'établissement qui fait son soutien. Arrivés les premiers aux côtes d'Afrique, les Portugais firent long-temps sans concurrens la traite des esclaves, qui importait à eux seuls, puisqu'eux seuls avaient encore établi des cultures en Amérique. Ils perdirent cet avantage avec leur liberté, quand elle leur fut ravie par Philippe second ; ils perdirent la traite même avec le Brésil, quand les Hollan


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