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PRÉFACE.
tervention conciliatrice de l'Europe dans cette grande querelle, nous pensions aux intérêts généraux de l'Europe, aux intérêts privés de l'Espagne, et tout à la fois à ceux de l'Amérique, qui renferment les deux premiers. Il faut prévenir la ruine des uns, et abréger les tourmens de l'autre. En effet, à quoi bon dévaster l'Amérique en pure perte pour tout le monde? Car désormais rien ne peut faire changer le fond même des choses, il reste uniquement à le déterminer de la manière la moins dommageable pour chacun. L'Amérique, livrée à une foule de chefs qui, sans liaison entre eux, la sectionnent en mille parties, sera ravagée sur tous les points; elle deviendra infructueuse pour l'Europe, et finira par tomber dans l'état où l'on voit l'Asie mineure et les pachaliks anarchiques de l'empire ottoman, si l'on ne se hâte de la rappeler