Des colonies et de la révolution actuelle de l'Amérique. Tome Premier

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DES COLONIES.

les nouveautés, mais qui paraît avoir répondu Suffisamment, et à ses instituteurs et à ses détracteurs , par la régularité d'un dividende de cinq pour cent, et par le mouvement continuel d'un assez grand nombre de vaisseaux entre l'Amérique et l'Espagne. C'est à un refus des Génois fait à leur compatriote Colomb, c'est à celui de l'Angleterre d'employer cet homme qu'un penchant irrésistible attirait vers l'Amérique, et qui était tourmenté du désir d'exécuter son projet favori, que l'Espagne dut ce célèbre navigateur, et par lui, peut-être, une partie de sa grandeur. Eh! que n'a-t-il pas fait pour elle, surtout en proportion des faibles secours qu'il en reçut ? En effet, elle n'eut à lui offrir que trois petits bâtimens, avec un équipage de quatrevingts hommes; armement qui n'excédait pas une valeur de 100,000 livres : voilà tous les moyens avec lesquels Colomb, ayant plutôt l'air de fuir de l'ancien monde, que d'en aller conquérir un nouveau, partit d'Espagne en août 1492 : il arriva en octobre aux îles Lucayes, et le Nouveau-Monde fut découvert ; il se


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