Des colonies et de la révolution actuelle de l'Amérique. Tome Premier

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DES COLONIES.

l'inconduite de ses agens , le malheur de ses entreprises, et la fatalité attachée, ce semble , à tout ce qui est Compagnie, minèrent ce premier essai. L'établissement lui-même devint la propriété du maréchal de la Meilleraye, qui fut heureux de s'en défaire pour la modique somme de 24,000 francs. Ce fut encore vers ces îles que se tournèrent les premiers regards de la Compagnie française des Indes, lors de sa création en 1665 : elle voulait en faire le centre et le point d'appui des établissemens qu'elle se proposait de former dans l'Inde. Cette vue était saine, et ne demandait qu'une exécution bien calculée ; malheureusement il en fut tout autrement : les crimes et les bévues des employés de la Compagnie la réduisirent, en 1670, à remettre cette île au gouvernement dont elle avait reçu ce fatal présent y dès lors ses vaisseaux prirent directement la route de.l'Asie. Les tentatives dirigées par le gouvernement, en 1770 et 1773 , n'ont pas eu plus de succès, et n'étaient pas susceptibles d'une meilleure issue, parce qu'elles n'étaient ni mieux enten-


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