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version des pâturages en culture , privera l'île des bestiaux dont elle ne peut se passer. Nous répondrons que l'augmentation des esclaves peut être graduelle, proportionnée aux besoins des cultures et aux facultés des colons, et qu'en définitif, celles-ci paieront celles-là. Les nègres et le bétail n'étant que des moyens de culture , c'est la culture qui les paie; et celle-ci, àson tour, est payée par le consommateur ; car il n'y a pas de culture sans consommations. Par conséquent, les frais d'acquisition des noirs , et ceux des défricbemens, et la perte du bétail seront supportés par le consommateur, et non par la colonie. Tout nègre acheté à la côte de Guinée, est payable à Paris, à Amsterdam, à Londres , et non pas aux colonies. II l'a été et le sera par-tout où l'on consomme des denrées coloniales, et les déboursés des colonies ne sont, en pareil cas, que de simples avances. De sages réglemens, en améliorant le sort des nègres, en facilitant leur réproduction, réduiroient beaucoup l'extraction que Ton redoute , et pourroient très-bien concilier les droits de l'humanité et ceux des intéressés. Il faut encore s'en rapporter à l'intérêt du pro-