Les trois ages des colonies ou de leur état passé, présent et à venir. Tome premier

Page 175

( 151 ) très-douce , supplée au défaut de ports. Mais fair est mal-sain, et le sol généralement maigre ; il ne devient meilleur

que sur les

bords de quelques rivières, et sur les terrains que l'on arrache aux eaux , à l'imitation des Hollandais de Surinam, exemple qu'on ne sauroit trop recommander aux colons, et qu'il n'a pas tenu à un administrateur aussi éclairé que patriote , M. Malouet, de généraliser dans la colonie, avec tous les moyensde prospérité qu'il a pu y introduire. Cependant, malgré ses soins, la colonie fut toujours dans un état de foiblesse qui la rendoit à-peu-près nulle

pour

elle et pour la métropole. Elle ne renfermoit pas une population de plus de douze mille ha* bitans ; ses exportations étoient peu de chose. Elle coûtoit à la France 600,000 liv. par an. Ses produits devoient augmenter, par ceux qu'on étoit fondé d'attendre des plants de géroflier et de muscadier , que le gouvernement

y

avoit

fait porter.Ils étoient cultivés avec soin dans le jardin de la colonie, par un habile botaniste nommé Martin. Les gérofliers avoient déjà donné des clous très-peu inférieurs à ceux des Moluques. La culture une fois bien connue et assurée , par la multiplication des plants, de-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.