Mémoire sur les colonies Américaines

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( 24 ) avec les 'colonies , elle ache! te de celles-ci le " sucre , le cale, le coton , l'indigo dont elle a besoin; elle vend à ses colonies les larmes, les vins, les étoffes, les ouvrages manufacturés qu'elle produit ou qu'elle façonne. L'intérêt de la nation dans ce commerce est d'un côté de vendre le plus avantageusement possible les denrées produites de son sol, et les ouvrages de son industrie , de l'autre d acheter au meilleur marché possible les objets de ses jouissances. Je dis au meilleur marché possible. ; car quant à l'agrément d'avoir en abondance les différentes denrées que produisent les isles de l'Amérique , il est notoire que ces denrées sont tout aussi communes dans les états qui ne possèdent point de colonies que dans les autres; Pour juger donc précisément de l'avantage qui revient à la France de posséder des colonies dont elle s'est réservé le commerce exelusif, il faut savoir si les denrés du cru , les bleds , les vins , les étoffes , s'y vendent à plus haut prix ; si les cafés, les indigos , les cotons , s'y achettent à meilleur marché que dans les pays de l'Europe qui ne possèdent point de colonies, tels que les Pays Bas Autrichiens ou la Suisse. Comme cette différence n'existe pas dans le


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