de Surinam.
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rité de tous ceux qui font confiés à fes foins. Cette premiere conféquence eft trop fenfible pour avoir befoin de preuve. Une autre qui découle naturellement de la feconde , eft la douceur avec laquelle on doit gouverner les Efclaves dans leur économie , fans jamais les châtier que lorfqu'ils ont bien mérité la peine qu'on leur inflige, de peur qu'ils n'augmentent le nombre des ennemis formidables à la Colonie. La troifieme conféquence dérive de l'excès du luxe & de la trop grande dépenfe parmi les citoyens. L'un & l'autre entraînent bien des maux ; la diftraction & la négligence portent un grand préjudice dans les affaires domeftiques, & particuliérement dans les finances. Si les viciffitudes de la fortune amenent quelques événements dans le temps de la profpérité, on a fouvent bien de la peine à ré-