de Surinam.
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qu'on voit le particulier jouir de la môme confiance que le public, lorfque la Signature d'un individu vaut autant que celle de toute la Nation , & qu'elle contribue également à favorifer la circulation générale. Peut-il y avoir, à cet égard , entre l'Etat. & le particulier , une différence affez grande pour que l'on foit obligé d'obferver des regles de conduite différentes relativement à chacun d'eux ? Si les fonds du premier font plus considérables, fes dépenfes néceffaires s'y trouvent auffi proportionnées ; fi fes reffources font en plus grand nombre, elles ne font pas infinies ; & comme la durée d'un Etat eft beaucoup plus longue que la vie d'un particulier, ou de chaque famille, il doit auffi fe propofer des plans de conduite plus vaftes, plus durables, plus généraux, & fuivre des