de Surinam.
277
Le Négociant eft dans la néceffité de fe former un crédit & de fe procurer les moyens de l'accroître ou de le conferver, en prenant la juftice , la probité, la bonne foi, la fidélité & l'exactitude à remplir fes engagements ; le défintéreffement, l'amour de l'humanité, en un mot, toutes les vertus pour premiere bafe de ce crédit. Entre le crédit particulier & le crédit public, il y a cette différence que l'un a pour but le gain, & l'autre la dépenfe. Il s'enfuit de-là que le crédit eft richeffe pour le Négociant, puifqu'il devient, ;\ fon égard , un moyen de s'enrichir, & qu'il eft pour les Gouvernements, une caufe d'appauvriffement, puifqu'il ne leur procure que la faculté de fe ruiner. Il ne faut cependant pas diffimuler qu'il n'y a point de crédit fans limites ; le S iij