Les français en Amazonie

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FRANÇAIS

gociations auxquelles avaient pris u n e part active W e l l i n g ton et le duc de Richelieu, que sur la menace faite par le gouvernement français de s'emparer par la force des t e r r i toires situés entre le Maroni et l'Oyapock, et à la n o u v e l l e que l'expédition, déjà organisée, allait partir. La convention de remise eut lieu le 20 août 1817. U n e double commission scientifique fut, pour la seconde fois, chargée de vider à l'amiable le différend. Les deux nations devaient n o m m e r des commissaires qui exploreraient les territoires litigieux et auraient un an p o u r s'entendre. Si, a u bout d'un an, ils ne s'entendaient pas, le Portugal et la France prendraient l'Angleterre comme médiatrice. Il n'y eut ni commission ni médiation, et on ne s'occupa plus d u contesté. Peu après, en 1820, le Brésil se rendait indépendant. De 1834 à 1838, une grande guerre civile, le cabanage, e n s a n glantait les provinces du N o r d . Dès le début de cette espèce de jacquerie brésilienne, le gouvernement français donnait ordre au gouverneur de Cayenne d'occuper toute la côte au nord de l'Amazone, de l'Oyapock à l'Araguary. Cependant, les esclaves fugitifs et les soldats déserteurs se réfugiaient en masse dans les territoires litigieux. Il importait de ne p a s laisser se masser sur la côte contestée une population aussi peu recommandable. M. du Choisy dut établir, en 1836, par ordre du gouvernement central et de concert avec l'amiral D u p e r r é , u n poste français sur l'îlot qui séparait le lac d e Mapá de celui de Macari. O n mit cinquante h o m m e s dans ce poste, qui fut appelé poste de Mapá, et le petit détachement opéra des reconnaissances jusqu'à l'Araguary. On était en pleine paix. C'est le troisième acte belliqueux a u q u e l donna lieu la question du contesté. Les circonstances, c e pendant, justifiaient notre décision. De même, a u j o u r d ' h u i , si quelques milliers de récidivistes s'évadaient et passaient l'Oyapock, — chose improbable, car le bagne est doux, — le Brésil serait à moitié excusable s'il installait u n poste militaire à C o u n a n i ou à C a c h i p o u r . Alors, sans d o u t e , nous réclamerions. C'est aussi ce que fit le Brésil en 1836.


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