L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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NOTES

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et celles des racines. Il les repique à distances égales en les enterrant à moitié sans précaution. L'abondance des pluies assure la reprise. Les plants peuvent se conserver plusieurs jours avant d'être mis en place ne courant nul risque de se dessécher en cette saison. Les champs de

sanio par repiquage ne donnent pas d'aussi

belles récoltes que ceux semés directement. Mêmes soins d'entretien que pour le sorgho; même mode de récolte en couchant les tiges et en coupant les panicules. Le battage se fait au fléau ou simplement à la main. Le grain se détache plus difficilement que celui du sorgho. Le rendement du sanio en panicules est de 900 à hectare, ce qui donne, en grains, de

600

à

1100

1500

kilos par

kilos. Le rendement

du souna est approchant grâce aux qualités particulières du terrain. A terres égales il est de beaucoup inférieur. Le millet se ressent très bien d'un travail préparatoire soigneux donné au champ. Nous avons obtenu couramment avec le sanio, 1800

à

2000

kilos de panicules à l'hectare.

Le millet est un aliment recherché. L'indigène le consomme écrasé au mortier, passé au tamis, puis légèrement cuit à la vapeur. Il sert à la préparation de gâteaux appelés Momi vendus dans les rues. Le prix du millet est toujours supérieur à celui du gros mil. On en trouve sur tous les marchés même tout préparé. Il suffit alors de le faire réchauffer pour le consommer. La culture du petit mil présente sur celle du gros mil l'avantage d'être plus sûre : l'inflorescence est moins sujette au coulage. Le rendement en alcool du millet est de

34

%. P.

DUMAS,

Agent de culture du Haut Sénégal-Niger.

MACON, PKOTAT FRÈRES,

IMPRIMEURS

L'Editeur-Gérant : A.

CHALLAMEL


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