L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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MALADIES

DES

PLANTES

CULTIVÉES DANS

LES

PAYS

CHAUDS

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l'est naturellement te sulfate de cuivre. En un mot, il faut que le sulfate de cuivre se trouve entièrement décomposé par la chaux, sans qu'il y ait un excès de celle-ci. On devra donc, avant d'arriver au résultat définitif, essayer à plusieurs reprises un papier de tournesol bleu. Le résultat obtenu, on vérifiera, en employant le papier de tournesol rouge, s'il n'y a pas excès de chaux. Dans ce cas, le papier rouge bleuirait, et il serait nécessaire de rajouter par très petites quantités du sulfate de cuivre. L'état neutre est obtenu lorsque le liquide qui surnage ne modifie en rien la couleur des papiers de tournesol rouge ou bleu. On peut utiliser aussi bien les papiers de phénolphtaléine, sans avantage, d'ailleurs. Ce résultat acquis, la bouillie, bien agitée d'une façon définitive, peut être utilisée de suite. Nous devons dire dès maintenant que, d'après les recherches de Guillon et Gouiraud, cette bouillie sera d'autant plus adhérente, c'est-à-dire utile, que l'emploi suivra de plus près sa confection. Il sera toujours bon de tamiser la bouillie, pour éviter, dans les instruments d'épandage, la présence de parcelles solides qui en obstruent ou encrassent les organes. En principe, on évitera de verser le sulfate de cuivre dans le lait de chaux, surtout si on a employé de la chaux vive et qu'on n'ait pris qu'une faible quantité d'eau. Dans ce cas. l'hydratation de la chaux développe une température assez élevée, et, d'après Gayon, c'est à cette cause qu'on doit attribuer la formation possible d'un précipité noir absolument inactif. Ce précipité est du bioxyde de cuivre ou oxyde cuivrique (Cu 0), dû à la simple déshydration, en présence de la chaleur, de l'oxyde de cuivre hydraté bleu, lequel est, nous allons le voir, le principe actif du dépôt de la bouillie bordelaise. Si l'on manquait de papiers de tournesol bleu et rouge, on y pourrait remédier de façon simple : On reconnaîtra que la bouillie renferme un excès de sulfate de cuivre en trempant dans le liquide qui surnage un morceau de fer' quelconque, une simple lame de couteau, un clou, par exemple (Népoty). Si le fer se recouvre d'un mince enduit rougeâtre de cuivre, il y a dans la bouillie un excès de sulfate de cuivre, et dans ce cas le liquide surnageant, tout en restant transparent, conserve une légère teinte bleuâtre. S'il y a, au contraire, excès de chaux, il suffit de recueillir dans


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