L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

Page 249

MALADIES

DES

PLANTES

CULTIVÉES DANS

LES PAYS CHAUDS

511

die du Phytophthora . etc. Depuis un nombre assez restreint d'années, l'emploi de

la

bouillie bordelaise

et d'autres composés

cupriques s'est étendu dans les régions chaudes, et c'est surtout pour le traitement de l'Hémiléia du Caféier qu'on les a utilisés sur une large échelle. Quand on commença de traiter le Mildiou, on employa en certaines régions des solutions de sulfate de cuivre; mais on reconnut bien vite que même à des doses inférieures à 1/100, et bien que le traitement fût actif vis-à-vis de la maladie du Mildiou, les corrosions de feuilles n'étaient pas rares. De plus, l'adhérence faible du sulfate de cuivre sur lés feuilles obligeait les cultivateurs à recommencer fréquemment les traitements, lorsque les chutes de pluie lavaient les plantes. Ces raisons amenèrent l'abandon à peu près définitif du sulfate de cuivre en solution. Les mêmes raisons s'appliquent à l'ammoniure de cuivre et à l'eau céleste. L'ammoniure de cuivre, ou réactif de Schweizer, dissolvant de la cellulose, fut proposé en 1885 par Bellot des Minières pour le traitement du Mildiou. On l'obtient en faisant passer de l'ammoniaque sur la tournure de cuivre ; le composé complexe qui prend naissance renferme en solution des azotates et des azotites de cuivre et aussi bien d'ammoniaque, ainsi qu'une certaine quantité d'ammoniaque libre. Dans l'eau céleste, préconisée par Audoynaud, on traite le sulfate de cuivre par l'ammoniaque, qui, en léger excès, précipite puis redissout l'hydrate d'oxyde de cuivre. Dans les premières formules proposées, la quantité de sulfate de cuivre était considérable; Millardet proposait 15 % de chaux et 8

%

de sulfate de cuivre, et on a même utilisé parfois jusqu'à 12

%

de cette dernière substance. Aujourd'hui, ces doses considérables qui constituaient des bouillies épaisses, d'un épandage difficile, sont complètement abandonnées pour les traitements ordinaires et on ne dépasse guère la dose de 2 °/o de sulfate de cuivre. Quant à la dose de chaux, il est généralement admis, et nous en reparlerons plus loin, qu'il est plus avantageux de n'employer que la quantité nécessaire pour décomposer et neutraliser le sulfate de cuivre. Alors qu'au début, l'épandage se faisait par des procédés rudimentaires (à l'aide de fagotins de ramilles, par exemple , L'emploi d appareils épandeurs s'est généralisé aujourd'hui. Les modèles de pulvérisateurs, soit à dos d'homme, soit portés et mus par un ani-


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.