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ÉTUDES ET MÉMOIRES
sol, Bacillus solanincola de la Pomme de terre, plusieurs Fusarium pouvant dans divers cas devenir parasités, Fusarium Dianthi, de l'Œillet, par exemple; de même, j'ai obtenu avec ces deux corps, la stérilisation d'un sol infec té par le mycélium de Rhizoctonia violacea. Ces résultats, il est vrai, ont été obtenus pour la plupart en pots, mais dans ces derniers cas la quantité de matière active utilisée ne dépassait pas proportionnellement
celle
qu'on doit
employer dans la pratique. Le sulfure de carbone et le formol doivent être appliqués à la dose nécéssaire pour une désinfection convenable sur sol nu, sinon les plantes couvrant le sol périraient comme les autres organismes qui s'y trouvent. Mais ces deux substances
étant entièrement
au bout de deux
volatiles
semaines et ne
ont
complètement disparu
nuisent en aucune manière
à toute végétation ultérieure. Le procédé de choix pour l'introduction du sulfure de carbone et du formol dans le sol est l'emploi du pal injecteur. La profondeur, à laquelle doit être faite l'injection, un peu variable avec chaque cas, est d'environ 0
m
30, et on doit
veiller à boucher d'un coup de talon le trou où s est enfoncée la tige du pal pour éviter l'évaporation rapide de ces substances. La dose de sulfure de carbone, pour une désinfection complète, n'est pas inférieure à 240 grammes par mètre carré ; pour le formol, 60 a 70 grammes suffisent, et le coût du traitement 0 fr. 10 ou 0 fr. 12, non compris la main-d'œuvre, est à peu près le même dans les deux cas. Il semble préférable d'opérer en deux fois à 15 jours d'intervalle, en employant chaque fois la moitié de la dose, et on peut sans inconvénient pour la culture suivante replanter au bout de trois semaines. Pour que la stérilisation du sol soit complète, il est nécessaire que celui-ci ait été privé de tous débris de racines infectées pouvant protéger contre l'action des antiseptiques les parties vivantes du parasite qu'elles enferment dans leurs tissus. Le sulfure de carbone ne convient pas pour la stérilisation des terres argileuses, où il se répartit mal et d'où il peut disparaître sans avoir produit son action. Le formol est préférable dans ce cas, et, j'ai lieu aussi de le penser, toutes les fois qu'il s'agira d'une maladie bactérienne. D'un autre côté, les traitements, aussi bien au sulfure de carbone qu'au formol, devront généralement être appliqués sur des sols légèrement humides et à une époque de température moyenne, afin que l'évaporation de l'antiseptique ne se fasse pas trop rapidement.