L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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CULTURE PRATIQUE DU CACAOYER

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La quatrième année les soins sont les mêmes et payés de la même façon. La cinquième année on ne donne plus que trois coutelassages et on commence l'arrachage des bananiers ; c'est également à cette époque que l'on commence la taille. Les ouvriers, qu'ils travaillent à la tâche ou à la journée, sont répartis par équipe de 20 à 25, que dirige un surveillant chargé de mesurer les tâches et de faire les premières tailles. Après la cinquième année, les arbres se touchent et recouvrent le sol de leur ombrage, il suffît de donner par année deux, au plus trois sarclages, que l'on paye à raison de 1 fr. 50 pour la,surface portant 100 arbres. Tous les trois ans, dans les plantations soignées, on taille les arbres et on les débarrasse de leurs parasites. Ce travail assez minutieux doit être surveillé soigneusement il se fait souvent à la tâche, au prix de 2 francs pour 50 arbres. La plantation des œilletons de bananier se fait aussi à forfait ; lorsque les plants sont sur le champ, l'ouvrier qui les met en terre reçoit généralement un salaire de 3 francs pour 100 plants mis en place. Lorsque l'on rachète les plants, on les paie ordinairement 3 francs le cent, dans ce cas du reste, on en plante seulement un sur deux la première année. L'année suivante, ils ont donné des rejets que l'on peut prendre pour compléter la plantation. Enfin, pour donner une idée du peu de main-d'œuvre qu'exige une cacaoyère en plein rapport, je dirai que la plantation « Tortuga » de M. A. de Vesteuil, qui comprend 85.000 arbres, n'emploie que 40 à 45 travailleurs. (Â suivre.)

A.

FAUCHÈRE,

Sous-Inspecteur de l'Agriculture à Madagascar.


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