L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

Page 146

LE CULTURE

ET

MANIOC

INDUSTRIE

A

LA

RÉUNION

(Suite) 1.

INDUSTRIE

DU MANIOC

Le manioc est d'abord lavé et pelé, puis râpé avec une forte adjonction d'eau; le tout, pulpe et eau, est envoyé à l'aide de pompes dans des tamis de plus en plus fins, constamment arrosés. La fécule brute passe à travers ces tamis et subit une série de lavages et de décantages qui permettent de la recueillir et de la classer en différentes qualités : la première est destinée aux cuiseurs pour la fabrication du tapioca, des cuiseurs elle va à l'étuve, où l'on envoie directement les autres qualités. Les produits sont ensuite emballés après avoir passé ou non par les broyeurs.

Réception du manioc à l'usine. En arrivant à l'usine, le manioc est vérifié par l'employé. Il prend au hasard plusieurs racines, les coupe avec un sabre à cannes, et s'assure que l'arrachage a été fait dans les 24 heures ; passé ce temps il existe de petites veines bleues tout à fait révélatrices ; à aucun prix, on ne doit laisser entrer dans le travail ce manioc en voie de décomposition. Il ne doit pas non plus y avoir un intervalle de plus de 24 à 36 heures entre la fouille et le râpage. Plus la racine est riche en fécule, plus rapidement elle s'altère ; aussi, le camanioc doit-il être travaillé plus vite que le soso. En pratique, on fait un tas spécial du manioc reçu jusqu'à midi, pour le manipuler dans la journée même ; le manioc reçu après midi doit avoir été arraché dans la matinée et aller aux râpes le lendemain, dès l'ouverture de l'usine. Pour éviter de mauvais rendements et une usure trop rapide des 1. Voir Bulletin n° 31.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.