L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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LA SÉRICICULTURE A MADAGASCAR

et le diamètre ne dépassent pas respectivement 30 millimètres et 15 à 20 millimètres. Ces petits cocons, de forme assez régulièrement ovale, sont sans doute confectionnés par les chenilles mâles. S'agit-il ici d'une espèce différente, il est bien difficile de le dire sans avoir vu les papillons et les chenilles. Les cocons de l'Afïafy sont, en général, recueillis encore fermés avant la sortie des papillons. Ils ne sont pas étouffés ; les indigènes commencent par les exposer au soleil sur une natte pendant une journée ou deux, et les remuent vivement de temps à autre, avec une baguette, pour faire tomber les épines qui les recouvrent et les protègent. On fend alors les coques soyeuses pour enlever les chrysalides. Les cocons vides sont ensuite comprimés et mis en ballot. Lorsque les Landibé sont abandonnés à eux-mêmes, les papillons sortent peu après et pondent leurs œufs principalement sur les petites branches. Ces œufs sont de couleur grisâtre, presque sphériques et gros à peu près comme des graines de radis. Ils sont caractérisés par la présence d'une petite tache noire surtout visible avant l'éclosion. Au moment de mon passage à Marovoay, en octobre 1903, les cocons de « Landy aminy afiafy » valaient environ 3 à 4 francs le kilo. Tananarive, mai 1904. (A suivre.) Em. PRUDHOMME, Directeur de l'Agriculture à Madagascar.


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