L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

Page 129

CULTURE

PRATIQUE

DU

CACAOYER

387

j'ai rencontré des plants morts depuis peu qu'il n'avait pas encore attaqués. Malgré toutes mes recherches, il ne m'a pas été possible de déterminer à quoi pourrait être attribuée cette grave maladie, dont j'ai, depuis, reconnu les manifestations dans d'autres plantations de la vallée de l'Ivoloina et de l'Ivondro. Le cacaoyer a encore une foule d'autres parasites cryptogamiques : à l'Equateur, une maladie connue sous le nom de Mancha cause de véritables ravages; elle s'attaque au tronc et aux fruits. Le champignon qui se développe sur le fruit a été nommé Botryodiplodia theobromae par M. Patouillard. Le macrophoma étudié par MM. Prillieux et Delacroix cause des dégâts en Colombie dans les plantations basses qui sont souvent inondées.

CHAPITRE FRAIS

D'ÉTABLISSEMENT

COÛT

DE CULTURE

X

D'UNE

ET

CACAOYÈRE

D'ENTRETIEN

Il est très difficile de se faire une idée exacte de ce que peuvent être les frais entraînés par l'établissement d'une cacaoyère. Au cours de ma mission, je me suis appliqué à recueillir des renseignements aussi précis que possible sur ce point et, grâce à l'obligeance de M. Mayani. directeur de grandes plantations à la Trinidad, j'ai pu obtenir des indications suffisamment précises pour pouvoir donner un devis exact des frais d'établissement d'une cacaoyère, dans la région montagneuse de Couva à Trinidad, en employant comme main-d'œuvre les Hindous, auxquels, comme on le verra plus loin, le planteur doit les soins médicaux et le logement, en sus de leur salaire. La plupart des travaux ont du reste été calculés d'après les prix de tâche ordinaire, qui ont, comme je l'ai dit précédemment, presque force de loi dans le pays. Le devis est établi pour une surface de 210 acres, soit environ 90 hectares. Les décomptes sont faits en dollars, valant 5 fr. 25.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.