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ÉTUDES ET MÉMOIRES
PLANTATION
SURFACE EN RECOLTE EN KILOS
ANNÉES
OBSERVATIONS
plein rapport
1899
161.902
410 acres
1900
79.737
id.
1901
91.747
450 acres
L'acre vaut 42 ares 45. Apparition
de la mala-
die.
A Madagascar, les cabosses de cacao sont assez fréquemment attaquées par un champignon qui leur cause des dégâts analogues à ceux du Phytophthora omnivora; il est probable que ce champignon existe dans la colonie. Il n'a pas pris, jusqu'à ce jour, un développement suffisant pour causer de la crainte, néanmoins tous les planteurs
ne
devraient laisser traîner aucun débris de cabosses sur
leurs plantations, car le parasite trouve là un milieu de prédilection pour se multiplier et
se
répandre.
Tout dernièrement, un planteur qui possède une petite cacaovère dans la vallée de l'Ivoloina me fit savoir qu'il observait très fréquemment depuis quelque temps, dans sa plantation âgée de 8 à 12 ans, des arbres qui, mouraient subitement. Je me rendis chez lui et constatais en effet la disparition d'un nombre déjà important de beaux plants. Il m'a été impossible de déterminer la cause de cette sorte d'apoplexie qui se propage dans le plant de haut en bas. Les arbres qui vont périr manifestent du malaise une année environ avant de disparaître ; les extrémités des branches perdent leurs feuilles puis se dessèchent. L'arbre
se
met à fleurir abondam-
ment au moment où les sujets sains ne portent pas de fleurs, puis brusquement il périt. Les feuilles séchées restent sur le cacaoyer et lui donnent l'aspect d'un arbre qui aurait été léché par les flammes d'un feu de brousse. La base du tronc reste quelquefois vivante et donne des gourmands qui peuvent servir à reformer l'arbre; souvent aussi il est irrémédiablement perdu. Dès que l'apoplexie l'a frappé, le cacaoyer est envahi par une multitude de petits coléoptères, qui creusent, à l'intérieur du tronc, des galeries analogues à celles que font les vrillettes, dans les bois de charpenté tendres. Ce petit animal n'est pas la cause de la mort du cacaoyer, car