L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

Page 55

CULTURE PRATIQUE

ET

RATIONNELLE

DU CAFÉIER

43

d'une hausse en tôle facilitant le versement du café, l'autre mobile pour permettre le brassage à bras de la masse de grains. Les glissières sont composées de deux pièces de bois verticales, rainurées à leur face interne pour recevoir les montants du châssis du pilon proprement dit. Toutes les glissières d'une même batterie sont réunies par une traverse horizontale. Le pilon proprement dit comprend trois pièces : la tête, la tige (ces deux pièces taillées dans un même bloc de bois) et le bâti. La tête est formée d'un cône renversé revêtu d'une tôle d'acier épaisse et surmontée d'une pyramide tronquée à base quadrangulaire dont les arêtes coïncident avec celles de la tige. La tige porte deux accessoires : le crochet de repos qui permet de fixer le pilon en l'air au moyen d'un loquet attaché à la traverse des glissières ; le mentonnet, pièce de bois dur assemblé à tenon et mortaise. Le bâti est un cadre en bois dont les montants glissent à frottement doux dans les rainures des glissières. Il est solidement assemblé à la tige. Dans leur ensemble, toutes les pièces qui composent le pilon proprement dit atteignent un poids d'environ vingt-cinq kilos. La came est une pièce de bois, doublement armée, pour en assurer la rigidité, dont une extrémité est solidement encastrée dans un arbre de couche qui supporte toutes les cames d'une même batterie de pilons. L'autre extrémité de la came, formée d'une pièce de bois spéciale, le buttoir, assemblé de façon à être à la fois rigide et facile à changer, parce qu'il s'use rapidement. Dans le mouvement de rotation de la came, le buttoir rencontre le mentonnet, l'entraîne et avec lui tout le pilon proprement dit sur une hauteur de cinquante à soixante centimètres, puis abandonne la masse à son propre poids. Chaque pilon est commandé par deux cames fixées l'une en face de l'autre sur les prolongements d'un diamètre de l'arbre de couche. Dans le but d'atténuer, autant que possible, la rudesse du choc au moment où un buttoir rencontre un taquet de'soulèvement, il faut monter les cames d'une batterie de façon qu'il y ait toujours un nombre égal de cames chargées de pilons et de cames libres, et qu'au moment où un buttoir abandonne un pilon un autre buttoir prenne contact avec le taquet d'un autre pilon.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.