L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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LE RAFIA

trempent: lorsque le liquide est froid, on frotte le rafia avec la houe de marais recueillie la veille, et on trempe dans le liquide. Dans les deux méthodes, on fait séeher ensuite, et on lave. « Pour teindre en rouge, on emploie les racines de vahatsa. Le rafia est encore mis à bouillir avec des cendres, lavé et séché. Les racines de vahatsa sont pilées et versées dans de l'eau presque bouillante ; le rafia y est mis à tremper de une heure à six heures, selon la teinte plus ou moins foncée qu'on veut obtenir ; la quantité de racines à employer varie également avec la teinte ; généralement on met deux parties de racines pour trois parties d'eau en volume. Aussitôt le rafia teint, on lave et on fait sécher. « L'écorce d'Harongana est quelquefois employée pour teindre en rouge ; mais la teinte obtenue est moins fixe ; elle s'emploie comme le vahatsa. » « Le « fary mamy » s'emploie aussi pour teindre en rouge ; même préparation que le vahatsa, mais laver seulement après le séchage. » « Il est à remarquer que les indigènes font toujours bouillir le rafia avec certains produits avant de le teindre. Ces produits fixent la teinture. Les cendres sont de préférence employées, mais le rangotra et le sasangotra (parties des tiges de riz coupées au moment de la récolte) servent également. » M.

DESLANDES,

Sous-Inspecteur de l'agriculture à Madagascar.

Bulletin du Jardin colonial.


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