L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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LA RAMIE

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à l'extrême chaleur de l'été; mais, de toutes manières, sa culture le long du parcours des canaux devrait être essayée expérimentalement. Toutefois, même si la plante ne convenait pas aux plaines sa culture pourrait être propagée dans les montagnes de l'Himalaya et dans toutes les régions montagneuses de l'Inde, plus particulièrement dans l'Assam. la Birmanie et les Ghattes ocpidentales. Il est d'ailleurs bien regrettable que nos expériences pour éprouver les mérites de la machinerie à Rhea ne furent pas étendues aux libres apparentées. Il peut très bien se faire que les difficultés existantes avec le Rhea, et le China-Grass, ne se rencontrent pas avec les VILLEBRUNEA. Néanmoins, nous ne devons pas du moins ignorer le fait et, comme dit ci-dessus, nous possédons l'autorité d'un écrivain qui pense qu'on trouverait cette fibre plus facile à préparer que le poi-rhea. » On peut citer la description par ATKINSON de la libre de V. FRUTESCENS, ainsi qu'il suit . — « La plante se cueille pour emploi dès que la graine est formée. L'écorce ou peau est alors enlevée et séchée au soleil pendant quelques jours. Quand elle est entièrement sèche, on la fait bouillir avec des cendres de bois pendant quatre ou cinq heures, puis laissée à refroidir. Une fois refroidie, on la macère (après broyage) à l'aide d'un maillet sur une pierre plate tandis qu'on y verse de l'eau froide. La matière ligneuse disparaît graduellement, laissant une libre fine qui est admirablemenl appropriée à la fabrication des lignes à pêche et des filets, tant par sa grande force que par ses propriétés de résistance à l'humidité. » Le Dr WATT continue : « Toutefois, on ne découvre point d'expériences modernes sur la fibre de VILLEBRUNEA. Aucun échantillon authentique de cette fibre ne fut présenté à l'Exposition Coloniale et Indienne. Certainement, la vieille erreur subsistait bien fort chez les personnes qui préparèrent les collections de fibres, à savoir que le Rhea et le Ban-rhea (= rhea sauvage) étaient essentiellement des espèces de BŒHMERIA ; aussi, on ne produisit aucune collection de libres des plantes apparentées au Rhea, qui fut digne de foi. Et cela, non parce que l'on ne pouvait les obtenir, mais plutôt comme conséquence d'une attention usurpée, qui s'est reportée sur l'espèce Bœhmeria. « L'écrivain ne peut par conséquent pas recommander en termes trop forts les fibres de VILLEBRUNEA à l'attention des marchands et planteurs intéressés au Rhea. Ces plantes pourraient poussercomme haies dans toutes les régions à thé et à café de l'Inde ; on pourrait


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