L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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LA SÉRICICULTURE A

MADAGASCAR

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g eth.) « Blanc de Sabotsy et jaune doré de Sabotsy ». — Ces deux sortes de cocons proviennent de graines déjà bien dégénérées produites par un indigène des environs de Tananarive. Notre but en les étudiant est de rechercher quel sera l'effet de la sélection sur ces deux variétés d'assez mauvaise qualité, qui n'ont qu'un avantage pour elles, leur rusticité. Comme il s'agit ici de deux sortes, mises depuis fort peu de temps en observation, nous devrons, comme pour la précédente, nous contenter de donner les résultats de la dernière éducation, sans essayer d'en tirer des conclusions pratiques. 1°

Variété

«

Blanc de Sabotsy ».

Nombre de cocons frais par kilogramme Proportion de doubles Proportion d'autres cocons défectueux Quantité dé feuilles nécessaires par kilogramme de cocons frais

672 4,25 % 1,96 % 14 k. 06

Le dévidage d'un kilogramme de cocons frais a permis de faire les constatations suivantes : Un kilogramme de cocons récemment recueillis donne : Grège Frisons Bassinés Bourre

86 grammes 12 — 11 — 3 —

Il suffit donc de 11 k. 627 de cocons pour obtenir un kilogramme de grège. Ce rendement est en somme satisfaisant pour le centre de Madagascar, mais il n'en est plus de même si l'on rapproche de ces chiffres la quantité de feuilles donnée aux vers. Un calcul fort simple permet, en effet, de se rendre compte que 100 kilogrammes de feuilles donnent seulement 611 grammes de soie, c'est-à-dire qu'il est nécessaire d'en employer 163 kil. 488 pour obtenir 1.000 grammes de grège. (A suivre.) Em. PRUD'HOMME.


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