L'agriculture pratique des pays chauds (1913)

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ÉTUDES

ET MÉMOIRES

d'épaisseur que les lignes intermédiaires on peut avec avantage intercaler à chaque bout des brindilles disposées obliquement. Afin de pouvoir fixer les branchages sur les claies supérieures, où la confection d'arceaux analogues aux précédents est naturellement impossible, on pique les bruyères sur des sortes de boudins de 8 centimètres de diamètre composés de rameaux flexibles réunis par des liens ayant pour longueur la largeur des supports sur lesquels on doit les placer. On pose ces boudins tous dans le même sens, sur les claies où on les fixe solidement à euviron quarante centimètres les unes des autres. L'encabanage ordinaire, tel que nous venons de le décrire, est peu coûteux et donne de bons résultats ; mais la pose des bruyères exige une certaine habitude ; enfin il est nécessaire d'avoir à sa disposition des brindilles assez longues permettant de former les arceaux. 2° Claie coconnière prismatique de Nanisana (Voir pages 123 et 124). —- Cette claie coconnière se compose d'une sorte de panneau ou de cadre ayant pour longueur la largeur des claies et environ cinquante centimètres de large. Ces panneaux sont réunis deux par deux au moyen de chevilles C qui les rendent mobiles autour d'un axe longitudinal et permettent d'écarter à volonté les extrémités libres E. — Chaque cadre est formé de deux montants M réunis par deux traverses T sur lesquelles on cloue des lamelles de bambous b, bien parallèles, espacées de 15 à 18 millimètres. Les claies coconnières sont placées, comme l'indique le croquis de la page 124, sur lès différents étages des bâtis occupés par les vers, en écartant les cadres de manière à former une série de prismes triangulaires A B D, etc..., reposant sur leur plus petite face longitudinale à laquelle on donne une largeur de 0

m

35.

Les intervalles F G sont garnis de brindilles bien sèches, de bruyères, de morceaux de fougères ou de paille très peu tassée où les vers viennent coconner en passant par les intervalles libres séparant les bambous les uns des autres. Ce système, qui donne de bons résultats, a l'inconvénient d'exiger, comme première installation, une dépense un peu plus élevée que l'encabanage ordinaire ; mais il permet d'éviter l'emploi des longues brindilles de bruyères, ce qui a son importance dans les régions où cette plante fait défaut. — On peut ici avoir recours à des fragments de tige de faible longueur et de toute nature pourvu qu'ils soient parfaitement secs.


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