ÉTUDES CULTURE
ET
MÉMOIRES
PRATIQUE
DU
CACAOYER
et préparation du cacao. (Suite 1.)
CHAPITRE
VI
TAILLE
Tous les auteurs qui ont écrit sur le cacaoyer s'accordent pour reconnaître l'utilité de la taille; mais il n'en est aucun, je crois, qui, s appuyant sur des faits précis, ait essayé de poser les règles qu'il faut suivre pour bien l'appliquer. Pour presque tous les auteurs, la taille du cacaoyer n'est, en somme, qu'un émondage soigné appliqué périodiquement, au cours duquel on enlève le bois mort et on raccourcit les branches qui s'allongent trop. Les planteurs des différents pays producteurs de cacao ne sont pas d'accord pour reconnaître l'utilité de la taille. A Trinidad et à Surinam on taille partout avec un soin plus ou moins grand ; au Vénézuéla on se contente d'enlever les gourmands; à l'Equateur les cacaoyers poussent en liberté, ils ne sont jamais taillés, on ne leur enlève même pas les gourmands; ils vivent longtemps et produisent beaucoup. Si on parle k des planteurs de Trinidad ou de Surinam, ils affirmeront que la taille du cacaoyer est absolument indispensable, tandis qu'un planteur de l'Equateur la jugera parfaitement inutile. Comment expliquer ces différences d'opinion chez des gens qui réussissent également bien dans la culture du cacaoyer? A mon sens, ces divergences d'appréciation s'expliquent par les différences de milieu dans lesquelles se trouvent placées les cultures. Dans les terrains d'une fertilité prodigieuse, comme ceux de l'Equateur, le cacaoyer ne recevant jamais de taille, se développant
1.
Voir Bulletin n° 25, 26, 27 et 28.