Bulletin officiel de la Guyane française (1857)

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— 5 — ne sont distingués entre eux que par les noms vulgaires donnés aux mahauts différents. Des indications si peu précises ne suffisent pas pour encourager l'industrie métropolitaine a tenter par ellemême des expériences. Je n'ai rien a ajouter aux observations contenues dans ma dépêche-circulaire précitée au sujet des tabacs. Il est en général très-regrettable que les envois qui ont été faits jusqu'à ce jour donnent une si pauvre idée de la culture de ce produit, sous le rapport de la quantité comme de la qualité. Il suffirait que les habitants, qui consacrent à la culture du tabac une portion même très-peu considérable de terrains, envoyassent quelques échantillons en feuilles de ce produit, pour que cette partie de l'exposition des produits coloniaux, tant au concours de 1857 qu'à l'exposition permanente, présentât un ensemble satisfaisant, qu'elle est bien loin d'avoir aujourd'hui. Les matières tinctoriales et médicinales, les gommes et résines, le produits médicinaux sont généralement en si faible quantité qu'ils ne présentent à l'esprit aucune possibilité de commerce sérieux. La plupart des échantillons de ces substances envoyés par les colonies sont dépourvus de toute espèce de renseignements sur leur usage, sur leur abondance, leur prix de vente, etc. Des gommes, telles que celles de courbaril, la gomme acajou, etc., qu'on aurait pu faire essayer ici, sont arrivées en qualité vraiment infime, et il est impossible d'en faire aucun usage, parce qu'aucune information n'accompagnait ces envois. Quelques échantillons de cochenilles sont parvenus a mon département, et je me propose d'en faire opérer prochainement un examen comparatif. Le conseil central des arts et manufactures va être saisi de cette étude. Mais, en général, les éléments manquent pour faire apprécier a l'industrie et au commerce métropolitains l'importance que pourrait acquérir ce produit. Les nouveaux échantillons qui seront envoyés des colonies doivent être accompagnés d'une note indiquant la qualité supposée du produit, le mode de préparation, l'étendue de la nopalerie d'où il a été tiré, les facilités ou les obstacles que cette industrie rencontre dans le climat, les vents, la sécheresse et le prix de vente qu'il serait nécessaire d'obtenir pour que le produit soit rémunérateur. Je ne pousserai pas plus loin ces observations, qui sont d'ailleurs résumées dans les états joints à la présente dépêche. L'un de ces documents est une liste des objets qui manquent à l'exposition pour compléter ou renouveler les collections exis-


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