Bulletin officiel de la Guyane française (1857)

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cades, girofles et griffes de girofle envoyées a l'exposition ont été plus considérables qu'il n'était nécessaire ; quelques kilogrammes de chaque espèce.suffisent amplement. Au contraire, les vanilles, poivres, fèves tonka, noix d'areck et de bétel, faham, vindéon, barentsara, lavande, ambrette, etc., ont été envoyés en si petite quantité (sauf pourtant une caisse de vanille de la Réunion) que c'était trop peu de chose pour appeler l'attention ou pour faire l'objet d'une expérience. Enfin l'intérêt que peuvent présenter ces échantillons est singulièrement diminué par l'absence complète (et signalée plus haut) de renseignements sur les propriétés distinctives, l'usage, le prix des objets, et sur les quantités que chaque exposant pourrait fournir. Quant aux céréales, graines, farineux, tubercules provenant de nos établissements d'outre-mer, ils sont ici et en Algérie l'objet d'essais agricoles ou industriels (extraction de principe alcoolique) qui peuvent devenir intéressants. Vous ne sauriez donc apporter trop de soins aux choix et à la variété des produits de cette nature que vous expédierez a mon département pour le concours de 1857. J'appelle de nouveau votre attention sur les soins a prendre pour leur emballage, et je me réfère à cet égard aux indications contenues dans ma dépêche-circulaire du 26 juin dernier. Les bois, les textiles et les cotons ont été l'objet d'instructions spéciales dans la susdite circulaire. Je me borne à ajouter que ce qu'on attend ici n'est pas tant l'envoi d'échantillons provenant de nouveaux essais sur des espèces diverses, mais bien des spécimens d'une production vraiment industrielle, accompagnés d'informations sur l'importance des cultures de chaque exposant, avec l'indication des progrès qu'aura faits l'exportation de chacun sous l'influence des encouragements divers dont cette culture a été l'objet dans les dernières années, des prix de vente, et, s'il est possible, du prix de revient de chaque espèce. Les textiles tels que mahaut, carafa, filaments d'aloës, de cocotier, de balisier, etc., pour la fabrication des cordages ou du papier, seront expérimentés ici; mais, pour que ces expériences offrent quelque intérêt, il faut que le commerce soit instruit des quantités qu'on pourrait obtenir de chaque espèce, des conditions de la récolte et du transport, enfin du prix auquel reviendrait, par exemple, le quintal vendu dans un port français. A ces renseignements il faut joindre aussi la description botanique des plantes; ainsi, les textiles provenant des différentes espèces de mahaut


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