Bulletin officiel de la Guyane française (1851)

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( 146 ) tractés par ce dernier, p o u r ce qui est relatif au navire et à l'expédition. il p e u t , dans tous les c a s , s'affranchir des obligations cidessus par l'abandon du navire et du fret. Toutefois la faculté de faire a b a n d o n n'est point accordée à celui qui est en m ê m e temps capitaine et propriétaire ou copro­ priétaire du navire. Lorsque le capitaine ne sera que coproprié­ taire , il ne sera responsable des e n g a g e m e n t s contractés par lui, p o u r ce qui est relatif au navire et à l'expédition, que dans la p r o p o r t i o n de son intérêt. A R T . 2^4. S i , pendant le cours du v o y a g e , il y a nécessité d e r a d o u b ou d'achat de victuailles, le c a p i t a i n e , après l'avoir constaté par un procès-verbal signé des p r i n c i p a u x d e l'équipage, p o u r r a , en se faisant autoriser en F r a n c e par le tribunal de c o m m e r c e , o u , à défaut, par le juge de p a i x , chez l'étranger par le consul français, ou, à défaut, par le magistrat des lieux , e m p r u n t e r sur corps et quille du vaisseau , ou m e t t r e en gage ou vendre des marchandises j u s q u ' à c o n c u r r e n c e de la somme que les besoins constatés exigent. Les p r o p r i é t a i r e s , ou le capitaine qui les r e p r é s e n t e , tien­ d r o n t c o m p t e des marchandises v e n d u e s , d'après le c o u r s des marchandises de m ê m e nature et qualité dans le lieu de la d é ­ charge du navire, à l'époque de sou arrivée. L'affréteu* unique ou les c h a r g e u r s d i v e r s , qui seront tous d'accord, p o u r r o n t s'opposer à la vente ou à la mise en gage de leurs m a r c h a n d i s e s , en les d é c h a r g e a n t et en payant le fret en p r o p o r t i o n de ce que le voyage est avancé. A défaut du consen­ t e m e n t d ' u n e partie des c h a r g e u r s , celui qui voudra user de la faculté de d é c h a r g e m e n t sera tenu du fret entier sur ses mar­ chandises. A R T . 298. Le fret est du p o u r les marchandises q u e le capi­ taine a été contraint de vendre p o u r subvenir aux victuailles, r a d o u b et a u t r e s nécessités pressantes du n a v i r e , en tenant par lui c o m p t e de leur valeur, au prix q u e le reste , ou a u t r e pareille marchandise de m ê m e q u a l i t é , sera vendu au lieu d e la clécharge , si le navire arrive à b o n p o r t . Si le navire se p e r d , le capitaine tiendra c o m p t e des marchan­ dises sur le pied qu'il les aura v e n d u e s , en r e t e n a n t également le fret porté aux connaissements.


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