Bulletin officiel de la Guyane française (1850)

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Quant à la diminution du nombre des traites, qui pourrait être obtenue en établissant des coupures de plus fortes sommes, j'y accèderai volontiers, pourvu que l'élévation du chiffre des traites ne devienne pas un obstacle à leur écoulement. Il serait fâcheux , en effet, que, par des considérations d'un ordre toutà-fait secondaire, les fonctionnaires et les particuliers fussent privés des facilités dont ils ont joui jusqu'à présent, pour faire parvenir en France, sans frais, des sommes peu considérables. Je vous invite, en conséquence, à me tenir informé, à différentes époques, des subdivisions suivant lesquelles il vous paraîtrait utile que les traites à envoyer dans la colonie que vous administrez fussent établies pour satisfaire aux demandes du commerce et à celles des particuliers. J'aviserai à ce qu'on ait égard à ces indications au moment où il y aura lieu de faire préparer les traites à envoyer dans nos établissements d'outremer. Je saisis cette occasion pour appeler votre attention sur des habitudes qui se sont introduites dans le service colonial, au grand détriment des convenances administratives et de la simplification du travail des bureaux : il s'agit des délégations consenties par les officiers et fonctionnaires servant aux colonies. S'il est juste que l'administration vienne en aide à ces officiers et fonctionnaires pour faciliter la remise en France, au moyen de délégations consenties par eux, des sommes qui sont destinées à l'entretien de leurs familles, la même obligation n'existe pas à l'égard de l'acquittement des dettes personnelles, etc.; et ce n'est que par un regrettable oubli des principes que, dans plusieurs colonies, des délégations sont admises et autorisées au profit des personnes évidemment étrangères à la famille des délégants, et qui n'ont avec ces derniers que des relations d'affaires. Il est à désirer que l'on rentre à cet égard dans une voie plus régulière, qui simplifiera le travail en même temps qu'elle éloignera de mes bureaux une foule d'individus dont la présence trop fréquente y est importune. Sans nuire à aucun intérêt, sans modifier, autrement que par 'a forme, des relations qui, je me plais à le reconnaître, n'ont ri en de reprehensible, les fonds que les officiers et fonction-


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