Bulletin officiel de la Guyane française (1840)

Page 192

( 3 8 ) part, qu'il était nécessaire de fixer le tarif des fds à plus de 10 pour o[o ; de l'autre , qu'il fallait surélever le tarif des toiles de toute l'augmentation qui serait faite à celui des fils. 9

Le Gouvernement ne saurait, sur le premier point, renoncer à son opinion ; après s'être entouré des avis des personnes les plus compétentes, il persiste à croire qu'un droit équivalent à 1 0 pour OTO de la valeur formerait une protection suffisante pour la filature. E t , quant au tarif des toiles, sans méconnaître toute la force des arguments présentés par la commission, nous devons dire que quelques-uns d'entre eux ne se trouvent pas complètement d'accord avec les derniers faits de l'importation. En effet, pour que la pondération entre le tarif actuel des fils et celui des toiles fût telle qu'on ne pût modifier l'un sans reporter immédiatement et intégralement la quotité de cette modification sur l'autre, il faudrait que la décroissance qui se manifeste depuis quelque temps dans le chiffre des importations de toile ne dépassât point la proportion de l'accroissement qu'ont pris les importations de fil. O r , s'il en a été à peu près ainsi en i83o, ( puisque alors, un million de kilog. de fil étant venu en plus, il y eut réduction d'une quantité pareille dans l'arrivage des toiles ) , il n'en est pas de même pour 1840 : malgré l'excitation que semblait devoir donner à l'introduction des fils la probabilité d'une prochaine augmentation de droit, cette introduction à cessé de s'accroître ; il y a même eu , pendant les huit premiers mois de cet exercice , une légère diminution de 16,707 kilog., et l'importation des toiles a fléchi de 6n,c)55 kilog. (1), chiffre auquel il faut ajouter, pour en calculer l'importance en fil, les 15 pour o\o de déchet qui se rapportent à la conversion du fil en toile ; en sorte que, de fait, l'importation des deux produits étrangers ( fils et toiles ) , qui s'était progressivement augmentée jusqu'en i838 et qui, en 1839, était, dans l'ensemble, demeurée stationnaire , est actuellement en voie de diminution. Outre que ce fait nouveau et remarquable rend une solution moins urgente, il est permis d'en conclure que la nécessité, qui avait apparu à la commission, de maintenir intacte la (1) Sur une importation qui avait été de 3,175,773 kilog. pendant la période correspondante de 1839.


Issuu converts static files into: digital portfolios, online yearbooks, online catalogs, digital photo albums and more. Sign up and create your flipbook.