Bulletin officiel de la Guyane française (1855)

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— 293 — le pied du d r o i t c o m m u n m é t r o p o l i t a i n , le régime des communications postales e n t r e la France et les colonies. Elle s'est proposé surtout de satisfaire à l'intérêt des a d m i n i s t r é s , e t , à cet effet, d'offrir les plus larges facilités à ces échanges de c o r respondances. N é a n m o i n s , ainsi que l'indique la première des deux circulaires imprimées, du 16 juillet 1 8 5 3 , n o u s n o u s sommes réservé de r e c h e r c h e r à la fois si ce b u t de la loi a été réellement atteint, e t , d'autre p a r t , quels ont été ses résultats, au p o i n t de vue des produits destinés aux caisses coloniales. Déjà on avait r e m a r q u é , antérieurement à la loi, q u e la faculté r é c i p r o q u e de l'affranchissement de la c o r r e s p o n d a n c e entre la F r a n c e et nos colonies, au moyen des timbres-postes m é t r o p o l i t a i n s , semblait a v o i r , dans u n e de celles-ci, fait ressortir u n e augmentation dans le n o m b r e des lettres expédiées ou reçues. Cette circonstance, il est vrai, n'avait alors a u c u n e influence pour l'intérêt financier des c o l o n i e s , puisque tous les produits revenaient au service postal métropolitain. Depuis la loi du 3 mai 1 8 5 3 , cette situation a été c h a n g é e ; les colonies e n t r e n t , avec la m é t r o p o l e , en partage des produits autres que ceux qui s o n t , pour les communications par la voie a n g l a i s e , exclusivement réservés à l'office postal b r i t a n n i q u e . Le m o m e n t est venu de se r e n d r e compte des premiers r é sultats du régime dont il s'agit, et dont l'exécution a embrassé aujourd'hui u n e année et plus, ce qui permet d'établir des comparaisons avec le passé. Les instructions précitées o n t , dans ce b u t , r e c o m m a n d é de recueillir avec soin les éléments sur lesquels ces sortes de comparaisons p o u r r o n t reposer. Les questions qu'il y aurait intérêt à résoudre semblent pouvoir se formuler ainsi qu'il suit : 1° Q u e l a été, comparativement aux deux années antérieures aux nouveaux r é g i m e s , le n o m b r e des lettres échangées e n t r e la F r a n c e et la c o l o n i e , par les bâtiments à voiles, par la voie anglaise ? 2 ° Quels ont été les produits de ces échanges pour les p é riodes antérieures et postérieures à la loi ? Il est bien e n t e n d u q u e , dans la p r e m i è r e p é r i o d e , les colonies percevaient des taxes l o c a l e s , aujourd'hui s u p p r i m é e s , mais elles se trouvent m a i n t e n a n t en partie remplacées par le partage avec la m é t r o pole des taxes q u i , a u p a r a v a n t , ne profitaient qu'à celle-ci;


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