( 195 ) (
N°
191
)
transmettant concernant
CIRCULAIRE de
les congés
service colonial.
MINISTERIELLE
nouvelles
dispositions
de convalescence
( Direction
des
et
, n°
270 ,
recommandations
ou d'affaires dans le
colonies. —
Bureau
du
personnel et des services militaires. ) Paris , le 25 juillet 1845.
Monsieur le Gouverneur, dans les circonstances actuelles, il est de la plus grande importance que toutes les parties du service colonial soient assurées aussi complètement que pos sible, et un des moyens les plus efficaces d'y parvenir est de faire que les fonctionnaires , les magistrats et les officiers soient tous présents à leurs postes, à moins de motifs d'une indispen sable nécessité. On ne peut se dissimuler que les concessions de congés, soit de convalescence, soit d'affaires personnelles, ont été, jusqu'à présent, de la part de M M . les Gouverneurs, empreintes d'une facilité dont la continuation serait inconciliable avec le résultat que je viens d'indiquer. Je reconnais d'ailleurs que , du côté de mon Département, cette facilité a été parfois autorisée par une certaine tolérance dans les considérations qui ont présidé, soit à l'approbation des congés, soit à leur prorogation. Je crois qu'il est possible de modifier utilement cet état de choses, sans tomber dans un système de rigueurs, et sans s'écarter en rien des règles de la justice et de l'humanité, envers les serviteurs de l'Etat que la maladie rend momentanément incapables de remplir leurs devoirs, ou que des circonstances impérieuses obligent à s'absenter temporairement. En ce qui concerne les congés demandés pour la première de ces deux causes, vous aurez à rappeler à M M . les Officiers de santé appelés à constater la nature et le degré de la maladie alléguée, qu'à peine d'encourir une grave responsabilité, ils ne doivent user d'aucune complaisance ; comme ils ont a s'abstenir de toute rigueur dans l'appréciation des maladies : que leur devoir, d'ailleurs, est toujours de se prononcer sin cèrement, indépendamment de toutes considérations per sonnelles , sur une question essentielle qu'on perd trop souvent